Attendre un jour qui peut-être sera une éternelle nuit,
Le fou s’agite à enlever ses derniers morceaux bâtis
Sur une certitude que son cœur lui dit : « Je bats ce soir
Et je battrai demain ! ». Le fou s’excuse devant son miroir,
Et n’attends pas qu’il réponde celui-là.
Un arrogant vient à rencontrer ce fou et pris la parole :
« T’inquiètes, je suis là pour te dire que la farandole
Se jouent uniquement avec tes pieds ». Le fou rétorqua :
« Pourtant, je croyais que la tête avait son rôle dans cela. »
Le sage vînt à leur rencontre et fit un vieux discours :
« Danser est pesant, fatiguant, prenant et surtout à court
De temps, prenez votre bon temps ». Le fou pensa qu’il
Parlait d’une tête sans chapeau et l’autre d’une mer sans île.
Alors vînt le mystique et dit quelque chose d’étrange :
« Danser c’est imaginer un cercle sans carré, avec l’ange
Gardien au creux de vos reins ». Les trois autres entendirent
Et le tua. Car trois humains suffisent à tuer un beau dire.
Alors le fou, l’arrogant, le sage se partagèrent son âme
Et mirent chacun à prendre un membre sans aucunes larmes
Versées pour l’être mystique. Et c’est qu’un prophète vînt :
« Regardez, ce feu est à vous et vos larmes ne coulent point,
Je vous le dis, versez une larme et vous ne mourrez que demain.
Le fou rétorqua encore : « Non ».
L’arrogant prit la parole : « Jamais ».
Le sage dit : « Je dois encore patienter ».
Et pourtant, tous ont parlé et tous ont craché.
Le prophète compléta par ceci : « Vous avez voulu
Et vous avez pu, alors l’eau vous boirez.
Car demain, vous serez déjà noyé par vos larmes superflues.